Au fil des expositions et des nombreux voyages, j’ai ressenti le besoin de me libérer de la pression qui accompagnait les grandes expositions et conférences que je donnais : auprès des organisations francophones de l’ONU à New York, au Mémorial Tchang Kai Chek de Taipei, dans des ambassades de France, etc.

J’ai trouvé mon remède : apprendre.

Dans chaque pays où j’ai séjourné, j’ai eu la chance de rencontrer des maîtres et d’explorer des savoir-faire anciens : pose de feuilles d’or, marbling, lithographie, photolithographie, sérigraphie, sumi, pigments du Japon, peinture chinoise…

Fascinée par les pigments, j’ai consacré des années à approfondir mes connaissances. J’ai exploré des bibliographies en français et en anglais, visité des manufactures de pastels en France, en Italie, en Angleterre, aux États-Unis… et surtout, expérimenté sans relâche.

Puis une question s’est imposée : que puis-je créer avec tout ce savoir ?

Mon atelier, rempli de pigments et d’outils rapportés de mes voyages, est devenu un terrain d’exploration où tout semblait possible. Alors, il a fallu oser.

En cherchant une nouvelle approche, j’ai découvert ma propre technique. Et ce fut un plaisir inouï !

J’ai enfin compris ce qu’un chef ressent lorsqu’il met au point une recette et brûle d’envie de la partager.

Car le vrai bonheur de la création ne réside pas seulement dans la découverte, mais dans la transmission et le partage de ces émotions intenses.